Interrogatoire d'un télépathe {feat. Elliot}

Pour moi, ce n'est pas grave, je l'aime tant, il fait mon bonheur, dès la seconde où je l'ai vu. C'était lui & moi, à jamais et pour toujours.
Et à présent, maintenant que je me trouvais devant Andréas, est ce que c'était si simple ? J'avais fais le choix le plus dur de ma longue vie en choisissant January.
Non, je me méprends, je ne l'avais pas choisis, mon cœur, s'il existe encore, avait fait ce choix pour moi, et January était fait pour moi, je le savais malgrè tout les interdits qu'il emmenait dans ma vie, c'était peut être justement pour ça, que je l'aimais comme une folle furieuse.

Et pour lui ? Pour mon Andy, cette histoire était elle grave ? Serait elle grave, lorsqu'il l'apprendrait ? Oui, elle le serait, sa Nynie avec un Yswan, sa petite sœur Nymlia amoureuse de son ennemis January.

_Je t'aime Andréas, c'est tout ce que tu as besoin de savoir.

Qu'importe où cette histoire va mener, je préfèrais dire à mon frère que je l'aimais, avant de surement le perdre à jamais.

Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 30/10/2008

Elle ne répondait pas à ma question, ce qui m'inquiéta davantage.
Je fronçai les sourcils. Je détestais ne pas savoir. Je savais toujours tout habituellement. C'était frustrant par moment, mais leur voix qui parlaient sans arrêt dans ma tête, je m'y étais habitué. Excepté les fois où c'était vraiment trop dur et où je devais me réfugier sur la colline pour calmer la migraine.
Mais en dehors de ces moments-là, c'était un pouvoir qui avait fini par faire partie de moi. Je n'imaginais même pas ce qu'il se passerait si je venais à le predre. Je pense que je deviendrais fou. De toutes évidences.
Si ça n'avait pas été pour Nymlia, je ne pense pas que j'aurais pris la peine de faire un effort.
Je m'étais résolu au fait que je ne contrôlai pas ce pouvoir. J'en étais presque content, car j'avais un prétexte pour tout savoir. Outre le fait que j'étais protecteur et que je pouvais ainsi les surveiller.

- Je sais. Et toi, tu es très importante pour moi, ma Nynie.

Je ne disais jamais "Je t'aime". Comment cela pourrait etre possible. Je ne savais pas ce qu'aimer voulait dire, je n'avais pas de coeur.
Jane était ma raison de vivre, pardonnez-moi l'expression. Elle était mon ame-soeur... J'avais besoin d'elle pour ne pas dépérir, comme un humain a besoin d'oxygène. Mais est-ce que ça voulait dire que je l'aimais pour autant.
Il m'arrivait d'utiliser le mot sans en connaitre le véritable sens. Mais "Je t'aime" ne passera jamais mes lèvres.
Je savais l'importance qu'il avait pour chacun. Je ne pouvais me permettre de le laisser s'échapper alors que moi, je ne lui en donnais aucun.

- Je sais. Et toi, tu es très importante pour moi, ma Nynie.

J'en chialerais vraiment, si je le pouvais, infliger cette torture a mon Andy me bouffait déjà de l'intérieur.
J'avais choisis, je le savais, dès le moment où j'ai posé mes lèvres sur January, je savais que je l'avais choisis Lui, envers et contre tous.
Et même si je souffrais, même si je devinais déjà qu'Andréas souffrait, souffrance que je provoquais.
Je grimace, encore dans les bras de mon frère.
Malgré ça, je n'arrivais pas à me sentir totalement coupable, culpabiliser alors que January étais le rayon de soleil qui avait éclairé mon existence ? Non je ne le pouvais pas.
Mon aimé était ce cœur qui avait réanimé le mien.

_Merci Andréas. lui lançais je dans un souffle.

Je sors de la salle en courant, mon objectif est simple, courir le plus vite possible pour sortir d'ici, je venais enfin de prendre conscience que j'avais trahis les miens, sale petite idiote que tu es Nym's.
Je cours, ne m'attardant même pas sur la barrière du domaine, aucun d'eux ne me retiendra, je les avais pris de cours, je le savais, Sidonie ne m'avais pas vu, Andréas n'avais pas lu, et aucun d'eux ne rattraperais la flèche que j'étais.
Je courrais, jusqu'à plus pouvoir, je voulais m'éloigner, respirer, ce n'est qu'une expression évidemment.
Quitter la terre où j'étais enchainé, pour retrouver celle qui me servait d'asile.
Arrivé sur la plus haute cime des collines, je laisse enfin mes paroles se mêler à mes pensées.

_January...
Je t'aime.

Aussi loin qu'Andréas était, même s'il n'entendait pas ses paroles/pensées j'étais consciente qu'il souffrait déjà de mon départ précipité.
Mais qu'importe.
Puisque je l'aimais, lui, qu'importe Andréas, j'avais à mes côté la plus belle des choses au monde.

January...
_Je t'aime.

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